Nouvelle directive sur les services de paiement
La PSD (Payment Services Directive) est la directive sur les services de paiement qui a créé le cadre juridique uniforme pour les paiements en euros au sein de l'UE en 2009 et donc aussi pour le SEPA en Europe. Elle s'appliquera également en Suisse à partir de 2018.
La directive sur les services de paiement 2 (DSP2 ou DSP II) fait référence à la directive révisée dans sa deuxième édition élargie - elle définit en outre l'ouverture du marché pour les prestataires tiers (TPP) dans le trafic des paiements.
La PSD2 envisage d'ouvrir les opérations de paiement dans l'espace de l'UE aux non-banques (c'est-à-dire aux tiers) afin de promouvoir l'innovation et la concurrence. Dans le même temps, la protection des consommateurs doit être renforcée. Derrière la nouvelle directive se cache également l'intention déclarée de réduire globalement les coûts du trafic des paiements et d'accroître la sécurité grâce à de nouveaux fournisseurs, de nouvelles solutions et une concurrence accrue.
Effets du DSP2
La PSD2 crée ainsi de nouvelles règles du jeu dans le trafic des paiements avec des effets pour tous les participants : pour le marché, pour les consommateurs et surtout pour les banques. Ces derniers sont tenus de créer des accès ou des interfaces pour des tiers via des API (Application Programming Interfaces) (XS2A) afin qu'ils puissent participer aux opérations de paiement des banques.
Plus précisément, les tiers bénéficieront d'un "accès non discriminatoire" aux comptes des clients (accès au compte) avec les fonctions de base "initiation des paiements" et "récupération des informations sur les comptes". Les thèmes de la sécurité et de la responsabilité sont donc également en cours de discussion.
La directive révisée sur les services de paiement PSD2 a été formellement approuvée et adoptée par le Parlement européen en octobre 2015. Les États membres de l'UE sont tenus d'adapter leur législation nationale aux nouvelles lignes directrices. Plus précisément, la nouvelle directive doit être mise en œuvre dans un délai de deux ans et appliquée à partir du 13 janvier 2018.
Opportunités et risques du DSP2
L'approche passive de la DSP2 : La nouvelle directive peut être mise en œuvre par les banques et limitée au minimum spécifié. Dans ce cas, les TTP (Third Party Providers) ayant des services existants ou nouveaux dans le trafic des paiements y ont accès et la banque est contrainte de partager des fonctions et des données qui étaient auparavant gérées exclusivement avec des fournisseurs tiers.
Des scénarios actifs à l'autre bout de l'échelle : La banque agit de manière offensive, voire s'ouvre davantage, en développant de nouveaux services et des fonctions intelligentes afin d'inspirer et de fidéliser les clients grâce à des avantages supplémentaires concrets. De cette manière, elle anticipe les services et ne laisse pas le domaine des services complémentaires aux seuls prestataires tiers.
Les PTT ne sont donc pas seulement des "intrus" externes, mais aussi des partenaires de coopération possibles. Pour les banques innovantes, l'API banking offre de nouveaux terrains de jeu plus vastes - avec toutes les possibilités d'occuper avec succès un terrain et de se distinguer en outre sur le marché en tant que prestataire de services convivial.
D'autres textes sur ces directives concernant le trafic des paiements en Suisse sont disponibles à l'adresse suivante www.iso-20022.ch