Changements importants dans la loi sur le blanchiment d'argent
Le 1er juin 2018, le Conseil fédéral a ouvert la consultation sur la modification de la loi sur le blanchiment d'argent (LBA). Le projet de loi tient compte des principales recommandations du rapport sur la Suisse du Groupe d'action financière (GAFI) et vise à renforcer l'intégrité de la place financière.
Le détournement de données, le blanchiment d'argent, l'atteinte à la réputation et, enfin, les cyberactivités constituent un défi pour les responsables d'institutions financières de plus en plus petites en ce qui concerne la loi sur le blanchiment d'argent.Le Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux) 2016 a bonne qualité générale du système suisse de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent. Dans le même temps, elle a identifié des faiblesses dans certains domaines et a formulé des recommandations.
En juin 2017, le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral des finances (DFF) d'élaborer un projet de consultation correspondant qui renforcerait également l'intégrité de la place financière suisse. Le Consultation dure jusqu'au 21 septembre 2018.
Les mesures les plus importantes sont énumérées ci-dessous :
- Des obligations de diligence raisonnable doivent être introduites pour certains services en rapport avec les sociétés et les trusts, principalement dans les domaines de la constitution, de la gestion et de l'administration. Les activités des sociétés d'exploitation en Suisse sont exonérées en raison de leur faible risque. Afin de garantir l'efficacité de ces exigences, une obligation d'audit est envisagée. Il n'y a pas d'obligation de surveillance ou de rapport.
- La loi oblige désormais explicitement les intermédiaires financiers à vérifier les informations sur le bénéficiaire effectif. Cela crée une base pour la pratique existante et consacre ce qui a été confirmé par la jurisprudence. En outre, les intermédiaires financiers doivent vérifier régulièrement que les données des clients sont à jour. La périodicité et la portée de l'examen dépendront du risque que présente la partie contractante.
- Les associations qui courent le risque d'être abusées aux fins de financement du terrorisme ou de blanchiment de capitaux doivent désormais s'inscrire au registre du commerce. Il s'agit d'associations qui s'occupent de la collecte ou de la distribution de biens à l'étranger principalement dans un but caritatif.
Sur les nouvelles obligations de contrôle et d'autorisation
En outre, le projet de consultation envisage d'améliorer l'efficacité du système de déclaration des soupçons de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. À cette fin, la loi sur les rapports doit être abrogée, car il n'y a guère de possibilités d'application. En outre, la valeur seuil pour les paiements en espèces dans le commerce des métaux précieux et des pierres précieuses doit être abaissée et une obligation de licence doit être introduite pour l'achat de métaux précieux.
Selon le cas, les nouvelles procédures d'audit pourraient coûter plus cher à l'économie suisse. "Selon les experts, si deux entreprises ont le même nombre de clients mais des niveaux de complexité différents, l'entreprise dont les dossiers sont les plus complexes peut encourir des coûts de surveillance jusqu'à deux à quatre fois plus élevés, car l'examen d'un dossier prend alors plus de temps", indique le "Rapport explicatif sur le projet de consultation" du 1er juin 2018 sur la "modification de la loi fédérale sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme".
Le coût de la surveillance est également plus élevé dans les secteurs d'activité hautement automatisés (tels que les systèmes de paiement), où des systèmes informatiques entiers doivent être audités, que lorsque les contrôles sont principalement manuels.
Pour coïncider avec l'ouverture du processus de consultation, le KGGT publie le rapport "Risques de blanchiment de capitaux dans les entités juridiques". Elle analyse les risques liés aux différentes formes juridiques en Suisse et à l'étranger et étaye les mesures proposées par le projet de loi dans le domaine des services aux entreprises et aux trusts.
Vous trouverez ci-dessous les deux dossiers mentionnés pour consultation, respectivement les nouvelles réglementations dans le domaine du "blanchiment d'argent" :
- "Rapport explicatif sur le projet de consultation de la loi sur le blanchiment d'argent (LBA)
- "Risques de blanchiment d'argent dans les entités juridiques".