Les faillites : D'autres faillites sont attendues en 2020
En ce qui concerne l'évolution des risques à l'exportation et des faillites mondiales, aucun renversement de tendance n'est en vue en 2020 non plus. Les faillites d'entreprises sont en augmentation dans le monde entier - pour la quatrième fois consécutive. C'est la conclusion de la dernière étude du premier assureur-crédit au monde, Euler Hermes.
Dans une récente note sur les faillites mondiales, Euler Hermes écrit : "Les risques à l'exportation sont présents pratiquement partout en 2020 - il n'y a presque plus de "refuge"".
Facteurs de causalité : faiblesse économique persistante, incertitudes politiques et sociales
Euler Hermes voit les raisons de la hausse continue des faillites dans le monde entier dans la faiblesse persistante de l'économie, en particulier dans les pays industrialisés et le secteur manufacturier. La faiblesse de la demande a entraîné une augmentation des stocks dans de nombreux endroits et a conduit à une surcapacité, en particulier dans l'industrie automobile. Les répercussions persistantes des conflits commerciaux, des incertitudes politiques et des tensions sociales inciteront également les entreprises à rester vigilantes en 2020.
Augmentation généralisée des défaillances en Europe - croissance modérée en Suisse, la France soudainement en tête de la classe
Les défaillances en Europe occidentale devraient également augmenter de 3% en 2020 (2% en 2019). De nombreux pays
croissent plus lentement en période de ralentissement économique qu'il ne serait nécessaire pour maintenir les faillites stables.
Holding. "En Europe occidentale, il a été démontré dans le passé que ce seuil peut être atteint à un
croissance du produit intérieur brut (PIB) d'environ 1,7%", déclare Stefan Ruf, PDG d'Euler
Hermès Suisse. "En Suisse, comme l'année précédente, l'augmentation reste modérée à 1%.
- Cependant, la tendance mondiale des faillites a un impact significatif sur notre industrie d'exportation".
En Suisse, il faut également tenir compte d'un effet démographique : En 2019, donc
de nombreuses nouvelles sociétés ont été créées, et le nombre croissant de sociétés enregistrées
des entreprises se traduit par un nombre plus élevé de faillites.
Le Danemark (+6%), l'Espagne, les Pays-Bas et l'Irlande (+5% chacun) et l'Italie (+4%) sont les principaux contributeurs à la hausse des faillites en Europe. Mais le Royaume-Uni est également confronté à une nouvelle augmentation des faillites d'environ 3% dans le sillage de Brexit. L'exception notable en Europe est, de tous les endroits, ses voisins français, pour lesquels les économistes prévoient une stagnation des faillites en 2020 après une longue période de temps économique plutôt difficile.
"Il y a trois raisons pour lesquelles la France est soudainement en avance", explique Ludovic Subran, économiste en chef chez Allianz et Euler Hermes. "Premièrement, le pays a pris des décisions économiques importantes. Deuxièmement, le plan de relance d'environ 17 milliards d'euros, assorti d'allégements fiscaux pour les retraités, que le président Macron a lancé l'année dernière pour faire disparaître les "gilets jaunes" des rues, porte ses fruits. Cela a stimulé la consommation privée. Enfin, en période de conflits commerciaux et d'affaiblissement du commerce mondial, l'économie française bénéficie également d'une dépendance à l'exportation bien moindre que, par exemple, la Suisse ou l'Allemagne".
La Chine toujours dans la cave - mais la lanterne rouge va au Chili pour la première fois avec un gain de 21%
La Chine passe la lanterne rouge au Chili en 2020 après trois ans. Pour les Sud-Américains, les faillites devraient augmenter de 21% dans l'année en cours. Après le Chili, la Slovaquie (+12%) et l'Inde (+11%), la Chine reste cependant tout en bas du classement. Dans l'Empire du Milieu, les économistes prévoient une nouvelle vague de faillites et une augmentation du nombre de cas de 10% supplémentaires en 2020 (après une hausse déjà massive d'environ 20% l'année dernière), ainsi qu'à Singapour (+10%) et à Hong Kong (+9%).
Le Brésil réalise un redressement après 8 ans, les États-Unis et le Canada en revanche retrouvent la croissance
Au niveau mondial, le leader en matière de développement de l'insolvabilité est également assez surprenant : pour le Brésil, Euler Hermes prévoit 3% de faillites en moins qu'en 2019, à l'inverse de la tendance mondiale, à égalité avec la Hongrie (-3%). La Grèce et la Lituanie (toutes deux -2%) ainsi que la Nouvelle-Zélande, la Pologne, la Norvège, le Luxembourg et la France (toutes 0%) pourront également s'opposer à la tendance générale.
Les États-Unis et le Canada, en revanche, verront une inversion de tendance vers le négatif en 2019 et également en 2020. Depuis 2010, les faillites aux États-Unis ont diminué chaque année. Ce n'est qu'en 2019 et 2020 qu'il y aura à nouveau de la croissance, avec respectivement +3% et +4%. Au Canada, les faillites ont même affiché une tendance constante à la baisse depuis 2002, avant l'augmentation prévue de 5% en 2019 et 2020.
Défaillances à grande échelle : Le chiffre d'affaires et donc les dommages causés à la chaîne d'approvisionnement augmentent de façon spectaculaire
L'évolution des grandes insolvabilités des entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse la barre des 50 millions d'euros reste préoccupante. Au cours des neuf premiers mois de 2019, ils n'ont augmenté globalement que d'un cas par rapport à la même période l'année dernière (248), pour atteindre 249. Cependant, le chiffre d'affaires des grandes entreprises insolvables est passé de 106 milliards d'euros à plus de 145 milliards d'euros (milliards d'euros). Cela représente plus de 39 milliards d'euros et environ 38% de plus qu'à la même période l'année dernière.
L'effet domino des faillites majeures sur la chaîne d'approvisionnement est généralement très important. Plus le chiffre d'affaires des candidats en faillite est élevé, plus les dommages causés aux fournisseurs individuels sont importants. Les grands noms à eux seuls n'assurent pas non plus la sécurité en 2020.