Les marchandises dangereuses sur les routes et les rails suisses
Les risques qui pourraient découler de la présence de marchandises dangereuses sur les routes et les chemins de fer suisses sont très minimes. La Suisse dispose d'une base avancée pour surveiller les risques liés au transport et, si nécessaire, prendre des mesures.
Les risques que présentent les marchandises dangereuses pour la population sont acceptables. C'est la conclusion d'un rapport du Conseil fédéral élaboré en réponse à un postulat de la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats sur la réduction de ces risques.
Dans son postulat du 18 mai 2015, la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats avait demandé que soient identifiées des mesures visant à réduire les risques liés au transport de marchandises dangereuses par rail ou par route, en particulier le chlore. Les marchandises dangereuses (p. ex. essence, propane, chlore) doivent être transportées par rail ou par route conformément aux réglementations internationales, complétées par les dispositions suisses.
Les chemins de fer et les routes sur lesquels de grandes quantités de marchandises dangereuses sont transportées sont également soumis à l'ordonnance sur les accidents majeurs afin de protéger la population et l'environnement contre les dommages graves résultant d'accidents majeurs. Le Conseil fédéral a approuvé le rapport en réponse au postulat le 28 juin 2017.
Contrôle conjoint
Les offices fédéraux compétents (Office fédéral des transports OFT, Office fédéral des routes OFROU et Office fédéral de l'environnement OFEV) surveillent les risques sur l'ensemble du réseau de transport à l'aide d'outils développés en commun. Cela leur permet d'identifier à un stade précoce les risques qui augmentent, par exemple en raison du développement des établissements, et d'agir en conséquence.
Ce fut le cas tout récemment avec le transport du chlore par rail dans des wagons-citernes : en 2016, des objectifs stricts de réduction des risques et des mesures correspondantes ont été convenus avec les entreprises et les autorités concernées dans la deuxième déclaration commune afin de réduire les risques de ces transports pour la population le long des lignes de chemin de fer.
Selon l'évaluation globale la plus récente, moins de 0,5 % des itinéraires des routes nationales présentent un risque accru en ce qui concerne les opérations de transport dangereuses. L'OFROU adapte en permanence ces voies de transport à l'état actuel des techniques de sécurité dans le cadre de nouvelles constructions, d'extensions, de transformations ou de rénovations. Il n'y a pas de risques inacceptables sur les chemins de fer.
La Suisse a également un niveau de sécurité élevé en comparaison internationale. Sys
L'évaluation des risques liés au transport de marchandises dangereuses sur l'ensemble du réseau routier et ferroviaire et les critères d'évaluation pour traiter ces risques n'existent actuellement sous une forme comparable qu'aux Pays-Bas.
Dans son rapport, le Conseil fédéral souligne que l'ordonnance sur les accidents majeurs exige une coordination avec les structures cantonales et l'aménagement du territoire, afin que les risques le long des lignes ferroviaires et des routes n'augmentent pas de manière incontrôlée à l'avenir en raison du développement des agglomérations. (Source : astra/admin)