Indicateurs et reporting environnemental
Les questions du climat, de la biodiversité et des emballages plastiques constituent la majorité des journaux d'aujourd'hui. Les consommateurs et les clients posent de plus en plus de questions et attendent de leurs fournisseurs des réponses en termes d'information et de transparence, d'une part, et en termes d'amélioration et de solutions, d'autre part. Face à cela, les entreprises sont souvent désabusées au départ, alors que l'environnement ne se limite pas à ces trois questions, mais concerne également des problèmes liés à l'eau, à l'air, à l'énergie et même à la consommation des ressources.
Avant de pouvoir améliorer ou même communiquer, une entreprise doit comprendre son propre système, identifier ses impacts environnementaux significatifs, et mesurer et documenter les éléments clés. Pour ce faire, elle a besoin d'indicateurs qui lui permettent de quantifier ses impacts, d'évaluer leur importance par rapport à d'autres questions environnementales et de se comparer à d'autres organisations dans ou en dehors de son secteur.
La mise en place de bons indicateurs (litres d'eau nécessaires pour produire un kilogramme de café, kilogrammes de CO2 produits pour approvisionner un client, pourcentage de fournisseurs de fruits certifiés "biologiques", etc.) prend souvent du temps et nécessite des ressources.) prend souvent du temps et nécessite des ressources, mais c'est ce qui lui permet de suivre l'évolution de son impact environnemental dans le temps.
Ce n'est que lorsqu'elle aura compris en détail son impact environnemental tout au long de sa chaîne de production à valeur ajoutée qu'elle pourra prendre les bonnes décisions et fournir des informations sur des questions aussi complexes que le climat, la biodiversité et les emballages plastiques.
Un outil pour le management
Sur le plan financier, personne ne peut créer une entreprise sans disposer d'un budget et d'un système de suivi régulier, parfois très détaillé. La loi exige même qu'une société soit publique, privée ou même une association. Sans ces informations de base, il serait impossible de gérer une entreprise et de prendre les bonnes décisions.
Il en va de même pour l'environnement. Ce n'est qu'en disposant d'informations solides et quantifiées sur son impact environnemental qu'une entreprise peut améliorer ses performances environnementales au fil du temps. Elle peut alors faire les bons choix en termes de processus et de technologie, investir au bon moment et au bon endroit, et s'assurer que ses décisions entraînent une réelle amélioration.
À cette fin, elle combine des indicateurs généraux permettant de suivre ses performances environnementales sur plusieurs années et des indicateurs plus spécifiques liés aux projets mis en place. Elle veillera à ce que les indicateurs généraux soient affectés à ses impacts environnementaux les plus significatifs.
Sans indicateurs adaptés, les questions environnementales ne peuvent pas être intégrées dans la gestion, ou alors elles seront limitées à des mesures annexes ou cosmétiques.
Une base pour la communication
Tant en termes de communication externe qu'interne, les indicateurs permettent de montrer quels sont les défis environnementaux de l'entreprise et dans quelle mesure elle y travaille. Les indicateurs de communication doivent être bien choisis de manière à être compréhensibles, crédibles et avoir un sens par rapport aux activités de l'entreprise.
Il est également important de les relier au produit de telle sorte que le client puisse faire le lien avec son propre impact et le comparer avec les autres alternatives qui sont proposées. Il peut être intéressant dans ce contexte de collaborer avec des organisations externes, tout en offrant une vue d'ensemble et une comparaison entre les concurrents. Elle peut se faire par l'intermédiaire d'ONG ou d'associations industrielles.
Un outil transversal dans l'entreprise
Comme on peut le constater, les indicateurs et le reporting environnemental doivent être mis en œuvre et utilisés de manière transversale au sein de l'entreprise. Si leur mise en œuvre et leur mesure relèvent souvent de la responsabilité du responsable environnemental ou de professionnels spécialisés, leur utilisation doit être assurée par la direction, et il doit y avoir une forte coopération, tant avec la production qu'avec la communication, afin d'avoir une approche cohérente et intégrée, et de ne pas tomber dans le greenwashing.
De manière pragmatique, on veillera également à rester aussi simple que möglich, trop d'information tue l'information, et dans le domaine, la simplicité est signe de maîtrise.