La marque "Suisse" est suffisamment protégée, mais ...

Selon des études, les critères juridiques de protection de la suissitude remplissent leur objectif. Ils apportent une valeur ajoutée à l'économie suisse et entraînent une réduction des abus de Swissness, en particulier en Suisse. Toutefois, des possibilités d'action sont identifiées dans l'application à l'étranger et dans le traitement des dispositions d'exemption dans le secteur alimentaire.

Photos du dépôt, bœuf

Depuis le 1er janvier 2017, des règles juridiques s'appliquent aux produits et services dont les producteurs souhaitent faire la publicité avec une croix suisse ou un "Swiss Made", par exemple. Ces règles visent à mieux protéger la marque "Suisse" contre les resquilleurs et à garantir à long terme un avantage concurrentiel important aux entreprises qui produisent en Suisse.

La législation sur la suissitude rapporte plus d'un milliard de francs par an

Les études réalisées par des instituts de conseil et de recherche économique indépendants montrent que, dans l'ensemble, la législation sur la Swissness a un effet modérément positif sur l'économie suisse. L'avantage économique net global calculé de la révision, c'est-à-dire après déduction des nouveaux coûts encourus pour se conformer aux exigences légales, est d'au moins 0,2 point de pourcentage de la production économique annuelle (produit intérieur brut). En termes absolus, cela correspond à environ 1,4 milliard de francs suisses par an, soit 163 francs suisses par habitant. Ce chiffre comprend également les effets indirects, car outre les producteurs, d'autres acteurs économiques bénéficient de la nouvelle législation et contribuent ainsi à l'avantage économique susmentionné, tels que les fournisseurs et les exportateurs.

Nécessité d'une action à l'étranger et dans le secteur alimentaire

En ce qui concerne l'application du Swissness, les entreprises de tous les secteurs signalent une diminution des abus de Swissness dans leur pays, grâce notamment à une plus grande sensibilisation. Comme les mesures disponibles en Suisse pour lutter contre les abus ne sont pas applicables à l'étranger, il est particulièrement difficile de faire respecter la protection des indications de provenance à l'étranger. Les auteurs de l'étude recommandent donc d'étendre le réseau d'accords bilatéraux. Ils identifient également les possibilités d'amélioration dans les domaines de l'information et de l'application de la législation en coopération avec les associations et les industries.

Selon les auteurs, les critères juridiques dans les domaines de l'industrie et des services ne devraient pas être modifiés. D'autre part, il y a un certain besoin d'action dans le secteur alimentaire. Si l'importance de la Swissness pour la commercialisation des denrées alimentaires est relativement élevée, les entreprises sont en même temps plutôt critiques quant à la mise en œuvre de la Swissness. Ici, les auteurs recommandent d'utiliser la valeur ajoutée nationale plutôt que le contenu en matières premières nationales - comme c'est le cas pour les produits industriels. Un tel critère uniforme pour les produits alimentaires et industriels avait déjà été proposé par le Conseil fédéral lors de l'introduction de la législation. Cependant, la proposition a reçu peu d'approbation, en particulier de la part des organisations agricoles et de consommateurs et des producteurs de denrées alimentaires. Par ailleurs, la procédure d'octroi de dérogations dans le secteur alimentaire devrait être simplifiée et rendue plus transparente.

Pas besoin de révision du point de vue du Conseil fédéral

Sur la base des résultats de l'étude, le Conseil fédéral conclut que la nouvelle législation sur la Swissness atteint globalement son objectif. Selon elle, il n'est donc pas nécessaire de modifier fondamentalement le système. Lorsque l'évaluation a mis en évidence un potentiel d'amélioration, l'Institut fédéral de la propriété intellectuelle et l'Office fédéral de l'agriculture doivent examiner des mesures concrètes. Par exemple, il convient d'adapter les exceptions dans le secteur des denrées alimentaires au niveau des ordonnances et d'intensifier la coopération avec les milieux concernés.

Source : Gouvernement fédéral, Rapport du Conseil fédéral

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