Souverainement sûr lors de la 43e édition du Meet Swiss Infosec

Le thème de la récupération des données (recovery) était l'un des sujets centraux de la 43e édition de Meet Swiss Infosec ! du 26 juin 2023, placée sous la devise "Souverainement sûr". Dans la salle du Radisson Blu Hotel de l'aéroport de Zurich, le public venu en nombre a su garder souverainement la tête froide malgré la chaleur estivale et s'est laissé informer et inspirer par les tendances et les évolutions, par exemple dans le domaine de la sécurité informatique. Edy Portmann de l'Université de Fribourg ont été les points forts de la manifestation et ont donné lieu à de nombreuses discussions lors de l'apéritif final.

Du grand cinéma à la 43e édition de Meet Swiss Infosec ! Kai Yu, médiamaticien, Swiss Infosec SA, présente sa vidéo sur le phénomène des deepfakes et enthousiasme le public. (Image (c) Swiss Infosec SA)

Lorsqu'il s'agit de formation continue sur des thèmes tels que la sécurité de l'information, la protection des données et la sécurité informatique, on ne peut sans doute pas faire l'impasse sur Swiss Infosec SA. L'entreprise, fondée en 1989 et basée à Sursee, est l'une des principales sociétés indépendantes de conseil et de formation dans ces domaines en Suisse. Dans sa série de manifestations "Meet Swiss Infosec !", l'entreprise aborde régulièrement des thèmes d'actualité. Ainsi, le thème de la 43e édition, qui s'est tenue le 26 juin 2023, était "Souverainement sûr" et résumait l'approche souhaitée de la sécurité : elle doit être maîtrisée, réfléchie et mesurée. L'hôte Reto Zbinden, CEO de Swiss Infosec SA, sait que la maîtrise de la sécurité est sans cesse compliquée ou mise à l'épreuve par de nouvelles directives et conditions cadres. A l'exemple de la nouvelle loi sur la protection des données (nLPD), il montre quelles sont les étapes absolument nécessaires pour une mise en œuvre réussie de la loi.

Nouvelle loi sur la protection des données, anciennes affaires en suspens

Cette mise en œuvre préoccupe actuellement beaucoup l'équipe de protection des données de Swiss Infosec SA. "Il est frappant de constater que les documents de base tels que les concepts et les instructions de protection des données font souvent défaut ou sont obsolètes", explique Reto Zbinden. L'élaboration et le contrôle régulier de ces documents sont pourtant essentiels pour une protection des données responsable au sens de la loi. Parallèlement, il recommande de mettre l'accent sur la protection des données du personnel. Celle-ci est par exemple fortement sollicitée par le recrutement en ligne et, de manière générale, par la numérisation dans le domaine du personnel.

Ransomware et récupération

Les attaques de ransomware, de plus en plus fréquentes, laissent des traces. Il n'est donc pas surprenant que le thème de la récupération (restauration des données après une attaque) ait été mentionné en bonne place par certains intervenants. Pour Marco Fernandez (Veeam), une sauvegarde sûre est la dernière ligne de défense dans une défense de sécurité à plusieurs niveaux contre les cyberattaques. Pour penser à la récupération, les organisations doivent d'abord savoir quelles données (sensibles) elles ont conservées, où elles se trouvent et qui y a accès. Cette condition de base a été clairement exprimée dans les exposés de Nicolas Groh (Rubrik) et de Christoph Linden (Cohesity). Georg Bommer (Data Governance Technologies Ltd) a souligné l'importance d'une classification intelligente des données dans son exposé.

Tendances et développements en matière de sécurité informatique

Les organisations sont sans cesse confrontées à de nouveaux défis lorsqu'il s'agit de se protéger. Qu'il s'agisse de bureaux à domicile, de services d'infrastructure dans le cloud, de Cloud Apps (M365), de services exposés ou de l'IoT : actuellement, ce sont surtout les actifs informatiques décentralisés auxquels les approches traditionnelles de sécurité du réseau ne peuvent plus faire face, pour lesquels la sécurité informatique cherche et trouve des solutions. Niklaus Manser (Swiss Infosec SA) a pris l'exemple de la sécurité du périmètre pour expliquer la voie vers le Secure Service Edge (SSE) et a abordé le thème très important de la "gestion des identités et des accès".

Take a deep breath : les fakes profonds gagnent du terrain 

Grand cinéma pour le thème des deepfakes et grande entrée en scène pour le médiamaticien Kai Yu (Swiss Infosec SA). Dans sa vidéo, qu'il a réalisée dans le cadre de sa formation de médiamaticien en tant que travail de projet individuel, il a présenté des informations de fond intéressantes sur les deepfakes et sur le fonctionnement bien réel du phishing par deepfakes. Les deepfakes sont des contrefaçons numériques de visages, de corps, de scènes, etc., créées à l'aide de l'intelligence artificielle (IA). Ils sont désormais si réalistes qu'il est difficile de les distinguer de la vraie personne. Les agresseurs ont donc de plus en plus recours à cette méthode pour obtenir des informations confidentielles ou pour provoquer des actions souhaitées. Pour Kai Yu, "il est clair que les deepfakes peuvent être une composante élémentaire des cyberattaques dans le domaine de l'ingénierie sociale". Il est donc d'autant plus important de sensibiliser les collaborateurs également à cette nouvelle forme de phishing. Swiss Infosec SA est la première entreprise en Suisse à proposer de telles simulations de phishing par deepfakes.

Un keynote qui fera parler de lui lors de Meet Swiss Infosec! : le professeur Edy Portmann, Professor of Informatics at the Human-IST Institute, Université de Fribourg, dans son élément. (Image (c) Swiss Infosec SA)

Une keynote non aristotélicienne pour conclure

"Comment la technologie est-elle mise en équilibre avec l'éthique et la durabilité ?" C'est avec cette question que le professeur Dr Edy Portmann a commencé sa keynote intitulée "unaristotélicienne". Pour lui, il ne fait aucun doute que la logique booléenne à deux valeurs, basée sur la mesure, qui ne connaît que le vrai ou le faux, le 1 ou le 0, n'est pas la réponse à cette question. Pour relever ce défi et d'autres (mot-clé : IA), il faut plutôt un modèle basé sur la perception comme la logique floue (fuzzy = flou). Car comme l'a dit l'un des représentants de ce modèle, Lotfi Zadeh, "plus la complexité augmente, plus les déclarations précises perdent de leur signification et les déclarations significatives de leur précision". Il va sans dire que la "perception" était ensuite au centre des explications hautement passionnantes d'Edy Portmann, intitulées "Là où la psychologie rencontre la linguistique et l'ingénierie".

La prochaine édition de Meet Swiss Infosec ! aura lieu le 24 janvier 2024. Plus d'informations : www.infosec.ch

(Visité 215 fois, 1 visite aujourd'hui)

Plus d'articles sur le sujet