Des systèmes de santé robustes pendant la pandémie

Les systèmes de santé suisse et allemand ont fait leurs preuves pendant la pandémie. Selon l'urgence, les traitements ont pu être effectués ou, pour la plupart, rattrapés.

Les systèmes de santé en Suisse et en Allemagne se sont révélés à l'épreuve de la pandémie. Les interventions non urgentes, telles que l'implantation de prothèses de genou, ont été restreintes. (Image : Pixabay.com)

L'assureur-maladie Helsana et la caisse-maladie allemande Barmer montrent, à l'aide d'exemples de soins choisis, dans leur dernière analyse pour les années 2020 et 2021, qu'il n'y a pas eu de pénurie de soins sur l'ensemble du territoire pendant la pandémie Corona. L'étude a également comparé le déroulement de la pandémie et l'intervention de l'État : même si la pandémie s'est déroulée de manière similaire dans les deux pays, les dispositions prises par les autorités et les interventions de l'État en Suisse et en Allemagne diffèrent considérablement. Une comparaison chronologique montre que l'Allemagne a pris des mesures nettement plus restrictives et les a maintenues plus longtemps. Cependant, les systèmes de santé des deux pays se sont montrés robustes.

Première implantation d'endoprothèses du genou rattrapée

Les mesures prises par les autorités pour limiter les interventions médicales non urgentes ont été ordonnées et respectées tant dans le système de santé allemand que suisse. Au cours de la première vague, cela s'est traduit par un recul marqué de l'implantation d'endoprothèses du genou dans les deux pays. Par rapport à l'année précédente, près de dix pour cent d'opérations d'arthroplastie du genou en moins ont été réalisées dans les deux pays. En Suisse, un plus grand nombre de ces interventions a été rattrapé qu'en Allemagne.

Dépistage du cancer du sein en légère baisse

Depuis 2011, plusieurs cantons ont mis en place des programmes de dépistage du cancer du sein. En Allemagne, toutes les femmes âgées de 50 à 69 ans sont invitées à se soumettre à une mammographie de dépistage volontaire. Pendant la pandémie, on a pu trouver dans les deux pays des indices montrant que les femmes de l'âge recommandé de 50 à 69 ans se soumettaient à une mammographie avec un peu plus de réticence que les années précédentes. En Suisse, un effet de rattrapage s'est fait sentir dans les cantons dotés d'un programme de dépistage, et ce dès le lendemain du lockdown. Dans les cantons sans programme de dépistage, aucun effet de rattrapage n'a pu être mis en évidence.

Vaccination des enfants en légère hausse pendant la pandémie

Le débat houleux autour de la vaccination pendant la pandémie de Corona ne semble pas avoir eu d'influence significative sur la volonté des parents de se faire vacciner dans les deux pays. Chez les jeunes enfants, on a même observé une légère augmentation des vaccinations de base recommandées contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le fait que les recommandations des autorités avaient déjà fixé un âge de vaccination plus précoce avant la pandémie a probablement contribué à cette évolution.

Source : Helsana

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