18e Journée des marchandises dangereuses en Suisse à l'EuroAirport de Bâle le 8 juin 2016

Il n'est pas facile de s'y retrouver dans le fouillis de réglementations européennes sur le transport des marchandises dangereuses, d'autant plus qu'elles sont révisées tous les deux ans environ. La Journée des marchandises dangereuses, devenue depuis longtemps une institution pour cette raison, offre une bonne aide à l'orientation.

18e Journée des marchandises dangereuses en Suisse à l'EuroAirport de Bâle le 8 juin 2016

 

 

De grandes quantités de marchandises inflammables, corrosives, toxiques et dangereuses pour l'environnement sont transportées chaque jour par la route, le rail, le bateau et l'air. Il est tout sauf évident que ces "marchandises" arrivent en toute sécurité à leur destination. Après tout, est-il facile pour eux de se retrouver coincés dans un conteneur défectueux, d'être arrimés sans précaution ou d'être transportés avec d'autres substances avec lesquelles ils réagiraient immédiatement chimiquement s'ils étaient libérés ?

 

Les accidents graves impliquant des marchandises dangereuses sont heureusement très rares, mais ce n'est pas uniquement dû à la chance. C'est plutôt l'adhésion consciente à des réglementations détaillées sur tous les aspects de la manipulation des marchandises dangereuses qui garantit des conditions de sécurité.

Un ensemble complexe de règles
Compte tenu des volumes de marchandises dangereuses transportées, de la mondialisation en cours et du développement toujours plus rapide de nouveaux produits et substances, des efforts continus sont nécessaires pour garantir que les marchandises dangereuses sont transportées en toute sécurité jusqu'à leur destination. Les conventions européennes, qui constituent le cadre essentiel pour tous les aspects du transport de marchandises dangereuses par route et par rail et qui sont valables dans 48 États contractants, sont donc révisées tous les deux ans.

 

Beat Schmied de l'Office fédéral des routes a informé les participants à la Journée des marchandises dangereuses des innovations attendues dans l'édition 2017 de l'ADR et de la réglementation suisse associée DTS. En raison de contraintes de temps, il n'a pas pu expliquer en détail chaque innovation, mais il a pu donner des indications précieuses sur les parties de la réglementation qui seraient susceptibles d'être modifiées. Un grand nombre des corrections attendues ne sont que de nature éditoriale, mais cela ne signifie en aucun cas qu'elles doivent être ignorées. Après tout, le transport de marchandises dangereuses est fortement réglementé en raison des dangers mentionnés au début et du grand nombre de pays concernés. Le diable est donc souvent dans les détails, comme l'avait déjà prévenu le président de la conférence, Ralf Mengwasser, dans son discours de bienvenue. Ainsi, les innovations comprennent également certaines qui peuvent ne pas sembler très claires à première vue. D'autre part, l'ADR 2017 apporte également des changements très utiles. Il s'agit, par exemple, d'une définition du terme non spécifié auparavant "véhicule bien ventilé", qui fournit des valeurs limites pour le dioxyde de carbone et l'oxygène dans l'air.

Accroître l'expertise
Comme chaque année, les modules spécialisés ont offert la possibilité de se consacrer à un sujet spécifique en groupe et aussi de poser des questions aux intervenants ou d'échanger des idées entre eux. En plus d'un examen approfondi des innovations à venir, sept autres modules étaient proposés. L'un d'entre eux était consacré à la maintenance des IBC (Intermediate Bulk Containers) et des citernes de chantier et a mis en évidence les différences et les avantages des deux types de confinement. Le réservoir de chantier est une particularité suisse et ne peut être utilisé en Suisse que conformément au DTS. Contrairement au GRV, il ne peut être rempli que de diesel, mais offre les avantages d'une conception plus robuste et d'intervalles d'inspection plus longs. Les participants au module ont discuté de la question de savoir comment traiter les GRV ou les citernes de site où les intervalles d'inspection ont été manqués. Un autre module a examiné la classification souvent problématique des déchets, en utilisant trois cas différents, et a montré comment une classification raisonnable peut être faite en utilisant les réglementations disponibles. Une attention particulière a été accordée à la question du transport ou de l'étiquetage correct des marchandises dangereuses. Les participants n'étaient pas d'accord sur la question de savoir s'il était encore possible de parler de marchandises dangereuses dans le cas d'une exemption en vertu d'un règlement spécial. Là aussi, "le diable semble être dans les détails", mais compte tenu de la menace d'amendes en cas de documents mal remplis, les détails apparents se sont rapidement transformés en questions importantes.

 

Les spécialistes sont conscients des nombreux pièges de la législation sur les marchandises dangereuses et sont donc heureux de participer chaque année à la Journée des marchandises dangereuses pour se tenir au courant et en apprendre davantage.

 

La Journée suisse des marchandises dangereuses permet également de transmettre des connaissances spécifiques sur le transport sur les eaux intérieures ou dans les airs et de compléter la partie théorique par des exposés sur des sujets connexes ainsi que par des modules spécialisés et des exercices pratiques ou des visites. La prochaine occasion pour les conseillers à la sécurité des marchandises dangereuses, les agents de contrôle, les transitaires ou les fabricants de marchandises dangereuses d'obtenir des informations aussi complètes sera la 19e Journée des marchandises dangereuses en Suisse, le 14 juin 2017.

 

Swiss TS Technical Services AG et GeFaSuisse organisent chaque année la Journée suisse des marchandises dangereuses, qui fournit des informations sur les modifications apportées aux accords européens sur le transport des marchandises dangereuses par route (ADR) et par rail (RID). www.gefahrguttag.ch

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