Un environnement complexe et imprévisible

Les multiples interconnexions des processus économiques, écologiques et sociaux ont depuis longtemps pris des proportions mondiales. Les risques associés deviennent ainsi de plus en plus opaques et diffus - et donc d'autant plus explosifs

Un environnement complexe et imprévisible

 

 

 

Nujourd'hui, personne ne peut prédire le prix de l'énergie dans les années à venir, ni la disponibilité d'employés qualifiés et les salaires associés ; la plupart des entreprises ne savent pas encore comment les nouvelles technologies affecteront leur activité et ne comprennent pas encore le comportement des nouvelles générations ; la politique à tous les niveaux est imprévisible. Cela présente des opportunités et des risques et exige de la flexibilité et de la réactivité.

L'imprévisibilité exige une stratégie
Paradoxalement, ce n'est pas que l'imprévisibilité soit incompatible avec la planification. Au contraire, parce qu'il faut être préparé aux événements prévus afin de reconnaître les développements imprévus pertinents à un stade précoce et avoir pensé aux options possibles grâce à la réflexion sur les scénarios. Vous n'avez pas encore de solution, mais vous pourrez trouver et mettre en œuvre la solution beaucoup plus rapidement. La stratégie permet également à tous les acteurs concernés d'une entreprise de connaître le sens du déplacement afin d'identifier eux-mêmes les nouvelles déviations et les risques imprévus. Par exemple, un acheteur peut identifier et signaler un nouveau développement surprenant qui serait pertinent pour le marketing.

La stratégie comme boussole entre des objectifs contradictoires
Des stratégies bonnes et utiles sont des instruments permettant de prendre des décisions fondées, cohérentes, prévisibles et compréhensibles dans des situations où les objectifs sont contradictoires. Il est rare que les décisions soient positives pour les finances, la qualité, l'environnement, la société, et ce à court et à long terme. Surtout pas les décisions importantes. Pour pouvoir disposer des informations nécessaires à la prise de décisions et des leviers pour les mettre en œuvre, une gestion intégrée est indispensable. Sans stratégie, il est impossible de rester sur la bonne voie lorsque des vagues plus importantes obscurcissent la vue des prochaines étapes du voyage

Aspects de la gestion intégrée nécessaires à la stratégie
Le travail stratégique requiert deux aspects principaux d'une approche de gestion intégrée :

  • Analyses des aspects pertinents pour l'entreprise dans les domaines de la finance, du marché, des parties prenantes (sociales), de l'environnement, de la qualité, de la sécurité, de la technologie, etc.
  • Système d'objectifs cohérents pour la mise en œuvre de la stratégie (par exemple, tableau de bord prospectif) et approche correspondante de "gestion par objectifs" pour rendre les objectifs utilisables par l'ensemble du personnel ; cela permet à chaque niveau/département de traiter les objectifs contradictoires de manière cohérente avec la stratégie.

 

Sans ces deux conditions de base, il y a un risque élevé qu'une stratégie ne tienne pas compte d'aspects importants et/ou ne produise aucun effet dans la réalité.

Gestion intégrée sans stratégie : un tigre avec des dents mais sans cerveau
Une bonne gestion intégrée permet de recueillir des informations sur les aspects pertinents de différents sujets. Elle simplifie les processus en ce sens que tous les aspects pertinents sont intégrés dans les mêmes orientations et procédures, spécifications et autres outils de mise en œuvre de la gestion. Sans stratégie et sans un leadership fort, le risque d'inefficacité est élevé. En effet, chacun décide alors de manière indépendante sur la base des informations dont il dispose (ce qui est juste et le but), mais sans aucune cohérence. Ainsi, les ministères développent de nouvelles sous-cultures, la gestion devient imprévisible, les conflits entre les personnes peuvent être mal réglementés

 

La stratégie est le lien unique et le plus important qui empêche la désintégration et permet la cohérence entre les différentes optimisations locales. La stratégie est la partie du cerveau d'une organisation qui peut contrôler les actions non-réfléchies.

Expression de la gestion non intégrée
Un système de gestion non intégré peut être reconnu par un certain nombre de caractéristiques :

  • Le rapport annuel ne contient pas d'informations et de chiffres clés sur les aspects environnementaux et sociaux ; dans le rapport sur la durabilité, la stratégie de l'entreprise n'est mentionnée qu'en passant.
  • Personne dans la direction n'est responsable de la qualité, de l'environnement ou des aspects sociaux.
  • Ils ne connaissent pas ou peu les aspects de la stratégie d'entreprise qui concernent la main-d'œuvre.
  • Il n'est pas clair quels aspects de l'environnement sont pertinents pour l'entreprise et lesquels ne le sont pas.
  • La vision ou la politique de l'entreprise contient des banalités dans le domaine de l'environnement ; les aspects pertinents ne sont pas spécifiquement mis en évidence.
  • La stratégie n'offre aucune aide pour hiérarchiser et réglementer les compromis entre finance, qualité, environnement, société et entre perspectives à court et à long terme.
  • Les nouveaux projets et développements ne sont examinés qu'à la toute fin (ou pas du tout) pour leurs effets indirects sur l'environnement et la société.

Stratégie et gestion intégrée en harmonie
En fin de compte, la question n'est pas de savoir si la stratégie ou le système de gestion est plus important. Les deux sont nécessaires. Et non pas en parallèle et indépendamment, mais étroitement imbriqués, cohérents et luttant ensemble ou continuellement les uns contre les autres.

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