Cultiver l’esprit de solidarité

Le Service des ressources humaines (SRH) de la République et Canton du Jura a reçu la Reconnaissance pour l’excellence (R4E) 3 étoiles. Ce certificat indique une étape importante pour le SRH qui continuera sa démarche sur le chemin de l’excellence selon le modèle EFQM. En plus: l’équipe d’assesseurs a mis en lumière une culture de confiance au sein de l’organisation.

Cultiver l’esprit de solidarité

Le Service des ressources humaines (SRH) est en charge des affaires du personnel. Il ap- plique la politique du personnel de l’Etat dé- finie par le Gouvernement jurassien. Il assu- re un suivi et conseille les collaborateurs de la fonction publique. Après l’Engagement vers l’Excellence (C2E) en 2016, le service cantonal a continué son chemin vers l’amélioration continue et a rencontré un certain succès. Comment l’approche EFQM peut-il ajouter de la valeur ajoutée au travail d’un service cantonal ? Lors de la remise du certificat EFQM, Siegfried Schmidt, respon- sable Business Excellence auprès de la SAQ, interviewé Mme Marina Markovic, cheffe de service ad intérim, M. Froidevaux, chef du projet EFQM pour le SRH et les assesseurs. Mme Nathalie Barthoulot, ministre du Département de l’intérieur en charge du SRH, était aussi présente à la remise du certi- ficat.

 

La gestion des ressources humaines comprend notamment les domaines su- ivants : politique du personnel, gestion pré- visionnelle des effectifs, recrutement, gesti- on et développement des compétences, for- mation, rémunération et conditions de tra- vail, processus transversaux (égalité entre femmes et hommes, formation des apprentis et stagiaires, santé et sécurité au travail, etc.). Le Service des ressources humaines gère également la procédure de demande de per- sonnel et la mise au concours des emplois publics.

 

Madame Markovic, mes félicitations à toute l’équipe pour cette réussite. Quelles sont les raisons qui ont conduit votre entreprise à choisir le modèle EFQM ?
Marina Markovic : Les objectifs principaux en nous lançant dans cette démarche d’Excellence étaient de créer des compétences durables et d’améliorer nos prestations à long terme. Le cadre de travail non prescriptif, le dynamisme du modèle d’Excellence et l’adaptabilité à no- tre entreprise de « services » sont les principales raisons qui nous ont amenées à choisir le mo- dèle EFQM. De plus, les améliorations concrè-tes d’où peuvent émaner très rapidement des résultats et les enseignements que l’on peut tirer de ceux-ci sont des éléments qui nous ont vraiment convaincus !

 

Quels bénéfices avez-vous pu constater pour votre entreprise ?
Marina Markovic : Les bénéfices ont été nombreux. Le projet d’amélioration continue est fédérateur: toute l’équipe a été formée et a participé activement au développement de ce dernier. Après avoir identifié plusieurs domaines d’amélioration, les différentes for- mations EFQM nous ont permis de hiérarchi- ser les résultats, de prioriser les domaines d’amélioration et de concentrer nos ressour- ces sur des mesures bien précises, de sorte à obtenir des résultats tangibles. De plus, l’importance accordée aux résultats favorise une approche factuelle de la prise de décision qui permet de justifier avec pertinence les dif- férents choix opérés par l’organisation.

 

Monsieur Froidevaux, un chemin composé de plusieurs petites étapes de succès. Quels obstacles avez-vous rencontré lors du déploiement de l’approche Excellence ?
Edwin Froideveaux : Dans notre domaine d’activité, l’un des obstacles rencontrés a été de trouver suffisamment de points de compa- raison pertinents. Nous sommes conscients qu’il est bénéficiaire de comparer notre per- formance avec celle d’organisations similaires pour comprendre les forces et identifier des opportunités d’amélioration, cependant chaque administration cantonale a des métho- des de calcul qui lui sont propres et les indica- teurs de performances sont rarement commu- niqués à l’extérieur. L’une des conséquences du manque de benchmark est la difficulté de.

 

«Les bénéfices ont été nombreux.»

 

fixer des cibles pertinentes. En effet, dans la plupart des cas, nous avons fixé nos cibles sur la base de l’historique de nos résultats, or il au- rait été intéressant de les définir en fonction des résultats d’autres organisations.

 

Quels sont les facteurs de succès ?
Edwin Froideveaux : Le plus grand facteur de succès est probablement l’engagement de tou- te l’équipe. Pour ce faire, il est indispensable d’avoir l’implication de la direction en premier lieu. Le fait que chacun/e puisse ensuite amener sa pierre à l’édifice permet d’accompagner le changement et de faire de l’amélioration continue une activité omniprésente au quoti- dien. Nous pensons aussi qu’il est important d’assigner la responsabilité du projet d’amélioration à une collaborateur/-trice en particulier. Non seulement parce qu’il est crucial de communiquer régulièrement sur l’avancement des travaux, mais aussi pour accompagner les équipes dans les différentes démarches liées aux domaines d’amélioration.

 

Quels conseils pourriez-vous donner ? Edwin Froideveaux : Cultivez l’esprit de soli- darité au sein de votre équipe, et surtout, lancez-vous !

 

Monsieur Kieffer, comme assesseur EFQM, vous avez évalué de nombreuses organisa- tions. Selon vous, quel facteur pourrait être une clé de succès pour la mise en œuvre du modèle EFQM dans un service cantonal ?
Thierry Kieffer : La notion d’excellence émerge tout d’abord d’une ambition forte d’une organisation, quelle que soit sa taille ou son activité, de satisfaire l’ensemble de ses collaborateurs à long terme et d’améliorer leurs performances. La mise en œuvre du modèle EFQM, basé sur des pratiques d’excellence confirmées, permet de réaliser cette ambition. Le Service des ressources hu- maines (SRH) de la République et Canton du Jura est engagé avec succès dans une démar- che d’amélioration continue et de Business Excellence en utilisant le modèle EFQM. Outre les méthodologies pratiquées repré- sentant un exemple pour l’ensemble des ser-

 

«Le SRH a réussi à créer une culture de confiance.»

 

vices avec lesquels il travaille, le SRH a réussi à créer une culture de confiance et d’entraide mutuelle qui constitue, sans nul doute, l’une des pépites de l’organisation. Cette culture s’est aussi révélée aux assesseurs lors des in- terviews, ce qui a facilité grandement leur tâche.

 

Mesdames et Messieurs, je vous remercie et je vous souhaite beaucoup de succès sur votre chemin de l’Excellence.

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