Les défis humains de la révolution 4.0

L’évolution passe par la révolution. La révolution 4.0 (pour l’instant). Difficile, voire inutile d’y mettre un frein. En revanche, il faut l’accompagner, l’adapter à la capacité de l’être humain d’y adhérer. L’humain et son environnement ont été beaucoup interrogés durant les conférences par les 282 participants au FOREP 2019.

Les défis humains de la révolution 4.0

 

Les intervenants nous ont permis, cette an-née, plus encore que par le passé, de prendre de la hauteur. Il faut dire que Claude Nicollier nous a emmené dans l’espace, avec sa passion, son savoir et son humilité. L’astrophysicien et astronaute a proposé en images, en mots et en humour un voyage de plus de cinquante ans de conquête spatiale et partagé son expé-rience de longues heures passées à réparer un bras de Hubble, attaché à un filin au-dessus de l’immensité.

 

Un retour vers le passé pour mieux ap-préhender le futur, c’est ainsi qu’avait com-mencé la journée avec la première présenta-tion de Christophe Tivollier. Une plongée dans l’histoire des révolutions industrielles successives, des modifications technolo-giques auxquels les hommes ont réussi à s’adapter au fil des ans.

 

Grace aux conférences, nous compre-nons que l’intelligence artificielle, la robotisa-tion, la digitalisation s’adaptent à tous les sec-teurs, même si, au niveau du service, l’humain reste au centre, un robot sur l’épaule pour opérer les tâches rébarbatives à en croire Alain Najar. Ce qui permet à l’employé de satisfaire aux besoins du client

Tenir compte de l’humain
Et en effet, très vite, les questions ont porté sur la place de l’humain. Une réponse est venue, notamment, de Corinne Clesse dont le mantra est justement de s’appuyer sur l’ex­ périence et les besoins des travailleurs/-euses pour accompagner les entreprises dans leur transformation digitale. Ou comment passer d’une réflexion basée sur la gestion – gestion des documents, des ressources, des per-sonnes – au JE, JE pour employé au centre de la stratégie.

 

L’humain est non seulement au centre, mais au sommet de la décision selon Frank Fournier pour qui la digitalisation ne peut être un accélérateur de performance que s’il reste le pilote. Des choix des dirigeants qui peuvent être plus novateurs et créatifs grâce aux nouvelles technologies. Preuve par quatre exemples pratiques présentés par Antoine Jeanrichard.

L’environnement à rude épreuve
Quant à l’environnement, il a été largement interrogé par les participants, via l’applica-tion participative Wisembly. Car la digitalisa-tion l’oublie parfois, pire, s’en désintéresse au profit de la performance. Stiepan Aurélien

 

Kovac ne dira pas le contraire, lui qui nous a parlé des Blockchains, via l’exemple emblé-matique de la cryptomonnaie. L’informatique quantique, et ses risques, ne serait-ce que pour la sécurité des données. Mais elle offre également des opportunités en visant l’excel-lence plus encore que la performance. Le do-maine médical en est un bénéficiaire.

 

Mais parfois, l’environnement s’en trouve protégé. C’est la conséquence collatérale du projet présenté par Davy Pilet. L’Intelligence artificielle permet aux machines-outils de rester plus stables et de fabriquer des pièces plus régulières. Il y a donc moins de rebuts, moins de pièces défectueuses dans les poubelles…

 

Et la qualité dans tout cela
Cette révolution 4.0 a bel et bien pour but d’améliorer la qualité pour la clientèle. Un vi-rage difficile à prendre ? Les employés en de-venir pourraient bien en devenir les ambassa-deurs…. Des filières de formations existent. Séverine Favre et Philippe Liscia nous ont emmenés dans les classes tant du CFC que des études supérieures.

 

Reste, quand on « vend » la qualité, à convaincre son auditoire. Fini les concepts, les théories, les schémas arides. Place aux his-toires qui illustrent notre propos. Ce fut la dé-monstration de Jean-Marc Guscetti, tout proche du « il était une fois » afin d’apporter des images et des émotions porteuses de mes-sages, déclencheurs de convictions. Comme chaque année, des ateliers ont permis aux participants de se mettre en jeux, en action… Ateliers menés par Michel Cover, Alessia Cer-vone et Benoît Demoulin.

 

Comment croire que ce riche voyage s’est déroulé sur une seule journée ? Vous n’en êtes par convaincu. La preuve réitérée l’an prochain, le 29 octobre 2020

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